Presse : Jardin (N)Ô D. Leroy
Publié par admin6039 le
Le jardin sonore de D. Leroy trouve de l’écho au Philosophe
Une installation sonore qui invite à la déambulation. / Photo M.B.Publié le 25/09/2019
En ce moment, à la galerie du Philosophe, des branches d’arbres dansent, s’articulent, geignent et chahutent joyeusement devant le regard médusé des passants. Voilà quelque chose qui interroge puis qui étonne avant de s’adonner à une observation minutieuse. D’autant que l’envers du décor, c’est-à-dire les rouages, s’offre autant que l’installation artistique proprement dite. Inspiré du théâtre japonais au moins par le titre, le jardin (N) ô de Dominique Leroy est une forêt où se mêlent la nature et la technologie high-tech de notre temps.
Un «sculpteur du son»
Mais l’artiste, un Nantais de 49 ans, se considère comme un sculpteur du son et prend un peu partout sa matière première, même la résonance de la voiture qui passe dans la rue où le bruissement des premières feuilles mortes qui volent sur la place. Tout est donc matière à produire du son, comme le disque dur désossé et dont le bras articulé joue les marteaux-piqueurs ou, plus loin, le bruit singulier d’une sauterelle mécanique. Et c’est au son des percussions de Mari Lafitte, Carlanaise d’origine japonaise, que l’inauguration se déroulait, sur la lancée du thème énoncé cette année par Rue des Arts : «Au son de l’art contemporain». Le président de l’association, Bernard Roy, revenant brièvement sur les précédentes expositions, présentait alors cette dernière, sa voix couverte de temps à autre par les grésillements du jardin (N) ô : «Ce jardin cinétique à mi-chemin entre végétal et électronique est composé d’entrelacs de végétaux disposés au sol, frottés, grattés, frappés par des petites mécaniques réalisées à partir d’éléments électroniques recyclés».
De petites mécaniques programmées par ordinateur
L’installation et la programmation à partir d’un ordinateur minuscule sont le fruit de quatre jours de travail sur place mais aussi le résultat de nombreuses recherches et résidences en lien avec les arts visuels et sonores acousmatiques.
«J’aime bien l’idée comment les artistes se sont approprié la technique et mon rôle, c’est de démystifier un peu cette technologie, d’investir le numérique. D’ailleurs, je collabore avec des informaticiens qui m’apportent un savoir-faire», expliquait Dominique Leroy.
L’exposition est visible tous les jours sauf le lundi, de 14 heures à 18 heures, jusqu’au 10 novembre, Galerie du Philosophe (galerieduphilosophe.fr).
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