Le printemps marque traditionnellement un renouveau dans la « nature »1, le bourgeonnement et la floraison, le bourdonnement et le réveil, le retour des migrateurs… mais ce premier temps est de plus en plus silencieux2.
Force est de constater que notre environnement change, mais comment continuer à créer dans un monde qui se détruit ? Alors que notre activité humaine a des répercussions sur notre environnement, à l’ère de l’Anthropocène, comment créer autrement ?
Le temps d’une exposition, la Galerie du Philosophe se transforme en laboratoire expérimental : glaner de la couleur avec ce qui nous entoure, cultiver du papier fait par des bactéries, collaborer avec des blobs, remédier avec du mycélium de champignon… Créer des images qui décentrent le regard. Donner à voir le vivant autrement dans toute sa complexité. Ainsi l’attention portée aux mondes qui nous entourent nous projettent dans un futur plus désirable.
Nous avons besoin d’îlots qui collent au temps pour mettre à l’épreuve les différentes façons d’être terrestres. Alors quoi de mieux que le premier temps ? Le Prins Temps !
1Ostara, Ver Sacrum, Baba Dochia, Carnaval de Saint-Rémy-de-Provence, Fête des Lilas, Rose des Roses … Le printemps a inspiré de nombreux.ses artistes notamment à la Renaissance.2« Catastrophe écologique », « déclin massif » : la perte de la biodiversité est dramatique. Dans nos campagnes, un tiers de la population d’oiseaux aurait déjà disparu en raison de l’activité humaine. En 50 ans, 69 % des vertébrés ont disparu.Printemps silencieux, Rachel Carson, édition WildProject, 2014.
À propos de l'artiste
Après une thèse en biologie cellulaire et moléculaire, Diane Trouillet explore en tant qu’artiste chercheuse, l’interface entre la science, l’art et les techniques. Elle questionne la place du vivant dans notre société et la construction de l’image face à la propagande de l’innovation.