« Si Julien Alins tord un peu le cou au champ de l’art concret, ce n’est aucunement un geste gratuit. Son travail pose et superpose de l’oblique, une ligne de fuite à ce que le sérieux d’une pratique qui, se voulant trop minimaliste a parfois d’ennuyeux. Si tout semble parfaitement calculé dans la juxtaposition de ces bandes colorées, qui pourraient se multiplier à l’infini, il n’en est rien. Il y a aussi quelque chose de l’ordre du jeu, voire du “je” dans sa pratique. Ses outils, des cadres de sérigraphie, des rubans de scotch, des superpositions d’encres, provoquent des hasards qui sont, dès que repérés, alors répétés. Se manifeste ainsi une heureuse reproduction hasardeuse. Le geste est parfois, et même bien souvent, punk, délibéré, libre, libéré. La rythmique brutale comme celle d’une caisse claire blasphémant au fond d’un garage. Aussi, ces obliques, si on y prête attention, résonnent comme un écho aux objets de signalisation qui nous ordonnent, nous contraignent, nous avertissent.Ainsi, le décalage, au sens propre comme figuré, hypnotique, devient ludique et révolté !» (François-Xavier Tourot)
à propos de l'artiste
Né en 1985, Julien Alins vit et travaille à Sète. Il co-fonde les ateliers du collectif IPN à la suite de sa sortie de l’Institut supérieur des Arts de Toulouse (DNSEP). Développant une pratique tournée autour de questions propre au médium peinture, Julien Alins l’aborde au travers de processus de travail visant à ne pas l’enfermer. En s’appropriant des outils à la portée de tous, il cherche ainsi à faire émerger au regard ce qui peut alors agir comme élément pictural dans des dispositifs qui n’en sont pourtant pas forcément, du moins au premier regard.
Exposition du 9 Juillet au 28 août 2022 Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18h Vernissage Samedi 9 Juillet à 18h