« Gimmick » de Geoffrey Badel

«Gimmick» de Geoffrey Badel

©Geoffrey Badel

Mon travail articule un langage hybride en constante transformation. Ses racines puisent dans deux para-mondes qui m’ont animé avant de rentrer en école d’art : la culture sourde et la prestidigitation. Très tôt, ces cohabitations m’ont sensibilisé à l’Autre et à une manière différente de faire sens, tout en préservant une certaine forme de pensée magique ; une manière de tordre le cou à l’idée d’une réalité commune.

A travers le dessin, l’installation, l’objet, la performance et leur promiscuité, j’explore ma fascination pour les mondes silencieux et les phénomènes occultes dans une intention de leur rendre justice, en déviant le regard vers un ailleurs. Au cours de mes recherches, je laisse chaque situation trouver sa propre dimension collaborative, ce qui m’a mené vers diverses disciplines telles que le champ chorégraphique, la langue des signes, la parapsychologie ou la chiroptérologie.

Avec un rapport de reconnaissance et de réciprocité, j’étudie des modes de présence ordinairement perçus comme étranges et hostiles afin de leur dédier des espaces de réparation : spectres, chiroptères, moisissures, maisons hantées, corps exclus de la société, etc. Ces sources d’influences viennent hanter un vocabulaire formel et conceptuel intime que je développe par le biais des sensations et des rencontres, considérant la création comme un processus à la fois curatif et relationnel. Dans ces tentatives de ramollir les frontières, un univers cryptique entremêle de multiples mémoires collectives et personnelles instaurant ainsi une mythopoïétique de l’expérience sensible.

À propos de l'artiste

Né en 1994 à Montélimar. Vit et travaille à Montpellier, France.

Diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier en 2017, Geoffrey Badel a remporté la Bourse Jeune Création MAIF du Drawing Room la même année. Il participe au post-diplôme Saison 6, créé en 2018 par le MO.CO. structuré en trois temps de résidences : Cochin (Inde), Venise (Italie) et Istanbul (Turquie). En parallèle de ces expériences, en France ou à l’étranger, il intervient en milieu scolaire et auprès de personnes sourdes et souffrant de troubles psychiques afin de proposer des ateliers et de transmettre sa pratique.

Son travail a été récemment présenté dans différentes institutions culturelles : dans l’exposition collective Trans(m)issions au MO.CO. à Montpellier (2022), Comme un écho tonne au FRAC – Occitanie Montpellier (2022), au Musée d’art contemporain de Sérignan (2022), dans une exposition personnelle Akousma ~ Partie II à la Fondation Bullukian à Lyon (2022) ainsi qu’au 67ème Salon de Montrouge (2023). Son travail sera visible au Centre Pompidou de Metz en 2024 dans l’Atelier Jeunes Publics.

Exposition du 14 juillet au 1 septembre
Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h
Vernissage le 13 juillet à 18h

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