« Les œuvres de Jimmy Richer résultent de recherches en lien avec un territoire, un bâtiment, un objet. Les recherches génèrent des histoires et des images qu’il va, tel un décor de théâtre, déployer dans l’espace d’exposition. Le dessin, son medium de prédilection, n’est pas réduit à une feuille de papier, bien au contraire, il contamine les murs et d’autres supports pour inviter le regardeur à une expérience physique de l’œuvre. Autant influencé par la bande dessinée que par les livres d’heures, Jimmy Richer hybride les iconographies passées et présentes au profit d’une ligne claire et colorée dont il assume la dimension populaire, ludique et pédagogique. » (Julie Crenn, 2018)
« Jimmy Richer est conteur autant qu’il est artiste mais ses histoires sont particulières : elles n’ont ni début ni fin. Les représentations drolatiques tout droit sorties de l’esprit de l’artiste se composent en archipel. La seule manière de les appréhender est de naviguer de détail en détail. Insaisissables dans leur ensemble, elles impliquent une déambulation du regard à l’instar de la peinture extrême orientale. Évacuant toute rationalisation de l’espace par la perspective, les images se dévoilent peu à peu, comme à travers un rouleau que l’on déroule ; peu importe s’il est impossible de regarder simultanément la partie gauche et la partie droite. « L’imagination est la reine des facultés » disait Baudelaire […] » (Stanislas Colodiet, 2017)