Anticiper le débordement – Lucie Laflorentie
« Anticiper le débordement »
de Lucie Laflorentie
Logique de l’extension et murmure de formes. Oh mon gravas, ma chute, ma ruine, donne-moi la couleur naissante. Venir distraire l’infini mouvement, anticiper le débordement, de flux et de formes. Renouer intimement avec l’objet et sa matière, et par le déplacement, opérer un focus sur son contexte initial.
Inspirée du concept de « logique de l’extension » initié par Anne Cauquelin, il y a là non pas une extension « (…) au sens d’une étendue étalée devant nos yeux, mais au sens d’une mémoire en profondeur. D’une accumulation de strates et de ‘dits’.» Traditionnellement, les vieux murs effondrés, les écoulements de matières et de ressources, les zones aux lignes brouillées, constatent le temps et disent la fugacité des œuvres humaines. Imaginons alors un déplacement de matière et de gestes, une mise en synergie de la destruction et de la construction des formes (Un rêve, la ruine en action). Dans ce travail autour de la matière et de la couleur, il est questions du déplacement du geste ouvrier, du paysage mais aussi des motifs qui les constituent. Qu’ils soient organiques ou architecturaux, liés à un territoire, à l’activité humaine, à la pensée, à l’histoire ou à l’imagination.
Par un travail de dessin – peinture, je développe ma série actuellement en cour «Anticiper le débordement», qui se base sur un procédé mécanique de production des volume à l’atelier. À partir d’extraction de forme du paysage architectural, je mentalise et anticipe le débordement de la matière, la fuite des fluides et la diffusion de la couleur. Une sorte de dialectique de l’accident. » (Lucie Laflorentie)
Lucie Laflorentie est née en 1983 et vit et travaille à Toulouse. Diplômée de l’école supérieure des Beaux-Arts de Toulouse, elle obtient son DNSEP Art en 2008. Le travail de l’artiste se fonde sur l’articulation entre son approche du dessin et son expérience du paysage. L’artiste active lors de ses résidences son intérêt fort pour la matière, et tente de mesurer ses recherches à l’échelle d’un territoire, à sa géologie, à son histoire. Il est question de matières et de recherches de formes liés à des déplacements de gestes et aux impacts réciproques entre humains et paysage.
« Par un travail de volume, je développe mes investigations sur la matière, ainsi que sa mise en espace. J’opère un déploiement des formes et un travail sur l’échelle dans la continuité de mon projet de recherche amorcé au Maroc en 2019 lors d’une résidence de recherche à Rabat. Dans ce travail autour de la matière et de la couleur, il est questions du déplacement du geste ouvrier, du paysage mais aussi des motifs qui le constitues. Qu’ils soient organiques ou architecturaux, liés à un territoire, à l’activité humaine, à la pensée, à l’histoire et à l’imagination.
Exposition du 25 septembre au 21 novembre 2021
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18h
Vernissage samedi 25 septembre à 18h
On en parle :
Article de La Dépêche du 29/09/21 : « Lucie Laflorentie met en lumière le débordement »