Retour sur le vernissage de Jardin (N)Ô
Nous vous remercions pour votre présence à tous lors du vernissage de l’exposition de Dominique Leroy le 21 septembre dernier à la Galerie du Philosophe. Vous avez peut-être loupé la performance de Mari Lafitte -une artiste du village- qui nous a offert une démonstration de poème issue du théâtre No.
Nous tenons à remercier tout particulièrement Jean-Luc Couret, Maire du Carla-Bayle et Raymond Berdou, Conseiller Départemental de l’Ariège pour leur présence à ce vernissage mais également pour le soutien qu’ils nous apportent.
L’exposition de Dominique Leroy que nous inaugurons aujourd’hui est le troisième volet du cycle consacré en 2019 au son dans l’art contemporain. Au printemps nous avons exposé « Transmission » de Thomas Bigot. Son installation mettait en œuvre une forme d’architecture neuronale élaborée à l’aide de dispositifs électroniques. Elle faisait surgir des sons larsen qui laissaient une part au hasard en introduisant une sorte d’auto-excitation de l’installation, Cet été nous avons accueilli Florence Carbonne avec « Bruit blanc et mur aveugle» installation mise en place selon une démarche radicalement différente où rien n’était laissé au hasard. Métamorphosant la galerie en la rendant obscure, espace minimal mis en tension par quelques fils déployés, Florence invitait les spectateurs à faire une expérience de l’espace à travers le son tout autant qu’une expérience du son à travers l’espace.
Aujourd’hui, nous sommes particulièrement heureux d’accueillir Dominique Leroy avec son installation « Jardin (n)ô ». Recueillant dans la nature des végétaux, Dominique a recréé un véritable jardin au sein de la galerie. S’inspirant de la musique du théâtre No jouée par des musiciens percussionnistes qui produisent des sons très sobres et très basiques, Dominique a disposé tout autour des végétaux des petites mécaniques réalisées à partir de disques durs et divers matériaux électroniques recyclés. Il en fait ainsi un jardin cinétique où le son est produit par les mouvements des végétaux et amplifié par des boules résonateurs qui jouent le rôle des pots de terre disposés sous la scène du théâtre No. Chaque installation est ainsi unique puisqu’elle s’inscrit dans un environnement qui contribue à la richesse des interactions sonores.
L’ensemble de l’installation peut être considéré comme le résultat d’une lutherie à mi-chemin entre le végétal et l’électronique et commandée par un ordinateur chef d’orchestre. Le déroulé des sons qui est apparemment dû au hasard, comme le résultat d’une brise qui ferait se ployer les végétaux est en fait savamment contrôlé et nous plonge dans une sorte de rêverie poétique qui nous invite à une déambulation sonore. Et je ne peux que vous recommander de revenir en dehors du vernissage pour calmement vous imprégner de cet univers sonore et visuel.
Cette installation a demandé plusieurs jours de mise en place et de réglages et je remercie Dominique pour la maîtrise mais également l’écoute dont il a fait preuve. Je veux profiter de ce vernissage pour vous présenter Antoine Hamard notre tout nouveau volontaire du Service Civique qui a commencé sa tache de médiation en écrivant la fiche de salle. Je ne voudrais pas oublier Kristel, Philippe et Nicolas qui ont remis en place la configuration de la galerie à la suite de l’exposition de Florence Carbonne et ce n’était pas un mince travail. Merci également aux bénévoles qui ont pu participer mardi dernier à l’échange avec Dominique que j’ai trouvé personnellement très riche et très instructif.
Bernard Roy – Président de l’association Rue des Arts
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